contexte de l’organisation du FONAIC
L’édification d’un Etat industriel, car tel est le sens de l’émergence qui devrait qualifier le Cameroun comme un Nouveau Pays Industrialisé requiert, pour son effectivité, que l’industrialisation soit posée comme une « question vitale» pour le pays et affirmée, par voie de conséquence, comme un déterminant majeur de la politique générale de la Nation. Une telle attitude volontariste prônée par le Président de la République, Chef de l’Etat, pose comme prérequis la primauté de la politique industrielle sur l’échelle des politiques publiques de la Nation.
La stratégie basée sur l’exportation des volumes importants de matières premières brutes assise sur des filières industrielles monopolistiques, l’abandon du premier Plan Directeur d’Industrialisation et la modification mondiale des bases de la compétitivité industrielle, ont contribué au décrochage de l’industrie camerounaise et par conséquent, à la fragilisation de l’économie nationale. Fort de tout ce qui précède, l’urgence du Cameroun est de rompre avec ce décrochage industriel et de s’arrimer à la nouvelle donne stratégique mondiale.
C’est dans cette logique que le nouveau Plan Directeur d’Industrialisation du Cameroun (PDI), prescrit par le Président de la République, Chef de l’Etat, pour accompagner le programme d’émergence du pays, a été élaboré par le Gouvernement du Cameroun par l’entremise du Ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique (MINMIDT).
Le nouveau monde industriel étant marqué par le déplacement des pôles industriels, l’axe principal de l’orientation stratégique industrielle nationale serait de faire émerger des entreprises à envergure panafricaine.
Dans ce contexte, il est urgent et impératif pour chaque acteur d’assumer sa pleine responsabilité dans la reconstruction industrielle nationale, pour permettre aux activités manufacturières de jouer un rôle prépondérant dans la consolidation de l’économie camerounaise et, de façon plus spécifique, dans la formation du Produit Intérieur Brut.
Ainsi pour réaliser cette ambition d’émergence, il faut industrialiser et créer une classe moyenne de consommateurs afin de construire des marchés intérieurs. A cet effet, trois enjeux s’imposent : le rattrapage du retard de croissance, la reconquête du leadership et la maîtrise des chocs structurels et systémiques, aux fins de relever trois défis majeurs : le Cameroun devient le Nourricier, le Commutateur et l’Equipementier de la zone géographique CEEAC + Nigeria.
Vu sous ce prisme, le PDI se veut à la fois une démarche concerte entre l’Etat, le secteur privé et la société civile. En outre, il constitue un instrument privilégie d’intégration économique nationale dans sa double dimension sectorielle et géographique, afin qu’appréhende au niveau macroéconomique, méso économique ou microéconomique, qu’il suscite chez les opérateurs économiques, les réflexes et synergies nécessaires pour s’adapter aux exigences socioéconomiques de l’environnement tant national qu’international.