STRATEGIE MINISTERIELLE
Le Cameroun dispose d’importantes ressources minières très peu exploitées. La contribution du secteur minier (hors pétrole) dans le PIB reste encore marginale (moins de 1%).
Dans sa vision de long terme (2035), le Cameroun entend accéder au rang de pays émergent doté d’un secteur industriel et minier fort.
Pour accélérer l’industrialisation, le pays compte dans sa Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE), intensifier l’exploration, l’exploitation et la transformation des ressources minières, en attirant dans ces activités à haute intensité capitalistique et technologique les investisseurs.
La mise en exploitation future des gisements connus de classe mondiale va considérablement booster ce secteur.
- Essentiel de l’activité minière solide se cantonne plus ou moins dans le secteur informel de la mine artisanale.
- Aucune exploitation industrielle de substance minérale concessible n’a encore vu le jour au Cameroun
- Faible diffusion du potentiel géologique existant;
- Insuffisance des données géologiques et minières :
– Absence de couverture complète et fiable en prospection géochimique stratégique et alluvionnaire
– Cartographie au 1/500 000 sur la base des techniques obsolètes (géochimie, géochronologie, SIG, ferromagnétisme…..)
- Faible développement des infrastructures de base (portuaires, routières, ferroviaires, énergétiques);
- Existence d’institutions pour l’organisation et la gestion du secteur (MINIMIDT, IRGM, …) et plusieurs autres en voie de création (Société Nationale des Mines, Service géologique national, cadastre minier, agence de promotion minière;
- Existence d’un cadre légal et réglementaire rénové (loi de 2010 portant code minier complétant celle de 2001);
Dans ce contexte la stratégie minière du Cameroun est la suivante :
Axe 1 : Amélioration du cadre légal, réglementaire et institutionnel (pour le rendreplus adapté aux exigences du contexte économique et social actuel)
- finalisation des textes d’applications du code minier
- mise en place des structures d’accompagnements (société nationale des mines, service national géologique….)
- finalisation et vulgarisation de la politique minière
- Renforcement des capacités des structures d’encadrement du secteur (humains, matériels et financiers.. Precasem)
Axe 2 : Développement et amélioration de la connaissance du potentiel minier
- élaboration des cartes et de données géologiques fiables (carte au 1/200000) (actualisation des données minières)
- mise en place d’un système d’information géologique et minière (SIGM)
- Dissémination et promotion des données géoscientifiques
Axe 3 : Amélioration de l’exploitation des ressources minières
- facilitation du développement des synergies entre les différents acteurs du secteur (forum, plate-forme d’échanges)
- Mise en place d’un cadre fiscal attractif
- Promotion des ressources minières sur le plan national et international
- Encadrement et modernisation de l’artisanat minier
- renforcement des infrastructures de soutien aux activités d’exploitations (ferroviaires, routières, portuaires)
- promotion des emplois dans le secteur minier
Axe 4 : Valorisation des ressources minières (transformation)
- Appui à la mise en place des structures de formation dans les métiers de l’industrie minière
- Appui au développement des PME locales dans les industries extractives
- Mise en place de mécanismes de financement des acteurs industriels (joints-ventures)
En conclusion
- Cette stratégie favorisera une éclosion du secteur minier qui, véritablement, va se positionner comme moteur de la relance de la croissance.
- « Par ailleurs, le développement du secteur minier par ses effets d’entraînement sur le secteur rural et par son importance relative dans la structure économique du pays, constitue un point d’ancrage important autour duquel peut s’articuler la création de richesses et des emplois, ainsi que la lutte contre la pauvreté »